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Les patrons de presse refusent le droit à la formation aux journalistes pigistes

publié le samedi 19 janvier 2008

La loi de 2004 sur la formation tout au long de la vie permet aux salariés de bénéficier d’heures de DIF (droit à la formation). Mais les journalistes pigistes de la presse écrite en sont pour l’instant privés (à la différence des journalistes pigistes de l’audiovisuel). Ils ne bénéficient pas non plus des plans de formation des entreprises de presse écrite auxquels les autres salariés ont droit depuis 1971.

Un accord sur la formation des journalistes pigistes a pourtant été signé le 28 novembre 2007 par cinq syndicats de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, USJ-CFDT, SJ-CFTC, SJ-FO), après deux ans de négociations. Il fait de Médiafor, organisme collecteur pour la presse écrite, l’interlocuteur unique des journalistes pigistes pour leurs projets de formation.

Pourquoi ça coince ? Parce que les patrons de presse réunis au sein de la Fédération nationale de la presse française conditionnent la signature de ce bon accord à celle d’un autre texte, beaucoup moins bon, celui-là. Ce dernier prévoit une baisse des droits des pigistes par rapport à la Convention collective des journalistes sur différents aspects comme la prime d’ancienneté, le droit électoral ou la couverture maladie…

Devant ce chantage de la Fédération nationale de la presse écrite, l’intersyndicale a multiplié les appels à la Ministre de la Communication, à la Direction des Médias auprès du Premier Ministre, au ministre du Travail Xavier Bertrand auquel elle a écrit le 12 décembre 2007. Elle lui demande notamment le conditionnement des aides publiques versées à la presse écrite au respect de la législation en vigueur.

Une lettre ouverte envoyée le 29 novembre 2007 par la fédération F3C-CFDT qui chapeaute l’USJ-CFDT et prônant la signature de deuxième accord légèrement modifié afin de sauver l’accord formation, a fait vivement réagir les autres syndicats. Une pétition « pigistes : pas de recul sur nos droits » (http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1408) a été lancé le 10 décembre pour appeler à la signature de l’accord formation seul. Elle avait recueilli plus de 1200 signatures de journalistes à la mi-janvier.

Malheureusement, la Fédération nationale de la presse écrite n’a toujours pas signé et l’année 2008 risque d’être encore une année blanche pour la formation des pigistes, la récolte des fonds n’ayant pas pu être organisée.

Interpellé par le président de l’AJIS (Association des journalistes de l’information sociale) à l’occasion des voeux sur la non signature par les patrons de l’accord sur la formation des journalistes pigistes de la presse écrite, le ministre du Travail Xavier Bertrand a répondu par écrit qu’il chargeait son directeur des relations du travail Jean Denis Combrexelle de convoquer une Commission mixte paritaire pour la branche presse écrite. Peut-être un espoir que les choses bougent.

Catherine Stern.

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