Le procès de Florence Hartmann se tient du 15 au 17 juin au Tribunal pénal international (TPI) de La Haye aux Pays-Bas. L’ancienne porte-parole du TPI de 2000 à 2006, est accusée d’outrage à la Cour et poursuivie pour avoir divulgué des informations « confidentielles » en 2007 dans son livre « Paix et châtiment », et dans un article paru en janvier 2008. Il s’agit de décisions du TPI rendues dans le cadre du procès de l’ancien président serbe Milosevic. Le TPI s’était opposé à la publication de documents qui auraient pu prouver l’implication de l’Etat serbe dans le génocide de Srebrenica en Bosnie en 1995. Florence encourt une peine de sept ans de prison et 100 000 euros d’amende. Une quinzaine de personnes ont déjà été poursuivies par le TPI pour outrage à la Cour, pour la plupart des accusés ayant intimidé des témoins à leur procès. Quatre journalistes ont été condamnés à des amendes, dont un seul également à trois mois de prison, pour avoir révélé l’identité de témoins protégés. Selon la défense de Florence Hartmann, la procédure du TPI est entachée de nombreuses irrégularités ; les informations données par Florence sont du domaine public, et ont déjà été évoquées dans la presse et par le TPI lui-même ; il s’agit de faits historiques qui doivent être connus de tous, et en particulier des victimes. Par ailleurs, l’AJT-MP ne peut que se rallier aux protestations de la défense de Florence, qui considère que cette accusation constitue une atteinte à sa liberté d’expression en tant que journaliste. Avant de travailler au TPI, Florence était journaliste au « Monde », et à ce titre avait couvert le conflit des Balkans.
Le comité de soutien fait circuler une pétition sur internet http://www.preserverlajusticeinternationale.org
Sy. B.
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