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Le Satiricon ne mourra pas !

publié le lundi 26 mars 2007

Au mois de novembre dernier, l’équipe du « journal des mémés qui aiments la castagne » lançait une vaste opération à visée moins caritative que d’utilité publique : le Satirithon avait rien moins pour objectif que sauver le plus important représentant de la presse indépendante sur la région, dont les forces s’érodaient lentement. Quelques mois après, retour sur un sauvetage réussi.

Onze ans de presse, onze ans d’indépendance, c’est aussi onze ans de bénévolat. Hormis une assistante (à tiers temps) et un maquettiste pour les bouclages, l’équipe du Satiricon repose sur l’engagement de journalistes dont l’implication n’était jusqu’à présent rémunérée que par la gloire... sous pseudo. 40 numéros à ce tarif, on peut comprendre que cela use les meilleures volontés... Après le départ de Pierre Samson, fondateur du journal, l’équipe désormais emmenée par Sylviane Baudois, ancienne du Monde, se résolvait donc à faire appel, plus que d’ordinaire, à son unique source de financement : son lectorat, fort de 350 abonnés et 6 à 7000 lecteurs réguliers. Et ils ont répondu présent, les lecteurs, participant par centaines à la souscription lancée à l’automne dernier. Abonnés fidèles, bien sûr, mais aussi lecteurs occasionnels et sympathisants, le bouche-à-oreilles a fonctionné à plein, et a permis au Satiricon de trouver en quelques semaines une trésorerie et des forces nouvelles. A la clef, des résultats plus qu’encourageants : un bas de laine sérieusement reprisé qui permet d’envisager une année complète de publication (4 numéros), rémunération des pigistes (enfin !) comprise. Mais la confiance sonnante et trébuchante de ses lecteurs sera aussi mise à profit pour pérenniser, au-delà de cette année, l’activité du journal. Une partie des fonds récoltés ira en effet aux deux mamelles de la presse indépendante que sont la communication et la diffusion. Faire plus et mieux connaître le journal, notamment aux « nouveaux Toulousains », améliorer et développer son réseau de diffusion, autant d’actions qui, le Satiricon l’espère, lui éviteront de devoir organiser une seconde opération « Satirithon » dans les années à venir...

Marie Grenier, AJT-MP

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