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Les médias au Mexique

publié le vendredi 13 avril 2012

Il n’existe pas d’équivalent de l’OJD au Mexique. Dès lors, un panorama détaillé de la presse est toujours sujet à caution. Selon une étude de 2008 effectuée par l’institut de statistiques national INEGI, le Mexique emploie 293 550 personnes dans le secteur des médias de masse. Le nombre exact de journalistes en activité n’est pas précisé.

La télévision n°1

Pour autant, une chose reste certaine : le premier média mexicain, c’est la télévision. Et parmi les télévisions, une chaîne domine : Televisa. Pendant longtemps organe de presse du Parti Révolutionnaire Institutionnel, au pouvoir durant soixante-douze ans, Televisa a un peu plus d’indépendance. Cependant, il continue de soutenir les candidats du PRI, à un point tel que l’actuel prétendant à la présidence,Enrique Peña Nieto a reçu le surnom de “candidat televisa”. Sa principale concurrente est la conservatrice TV Azteca, des chaînes publiques et quelques chaînes de médias globaux (papier, télé, radio, web) comme Milenio.

Cette dernière catégorie de média, les “global players”, monte en puissance dans le pays. Ces groupes rassemblent sous un seul label toutes les formes de diffusion possibles et imaginables : du site web au quotidien et à l’hebdomadaire en papier, en passant par la radio. Les journalistes de ces entreprises “globales” ont dû accepter de travailler pour tous les supports en même temps, pour un salaire identique.

De gros tirages

La presse papier, de manière générale, affiche de gros tirages dépassant les centaines de milliers de copies. Mais cela est surtout dû à la presse populaire sensationnaliste. A noter qu’il n’existe pas de censure au Mexique. Il n’est donc pas rare de voir la photo d’un cadavre sanguinolent à côté d’une souriante, siliconée et dévêtue demoiselle.

En ce qui concerne la presse d’information générale, Reforma se pose comme quotidien de référence, El Universal annonce le plus gros tirage, Milenio comme champion des conservateurs et La Jornada comme le quotidien des gauches. Il existe aussi une presse économique mexicaine avec El Economista, El Financiero et CNN Mexico.

Le journalisme d’investigation “pur et dur” avec sa litanie de chiffres, de procès-verbaux recopiés intégralement et de dossiers d’enquêtes exhaustifs est une tradition solidement implantée au Mexique, probablement dû à l’influence du journalisme d’investigation aux Etats-Unis. L’hebdomadaire Proceso entre dans cette catégorie. Il est même devenu un modèle du genre. Seul bémol : les querelles entre l’hebdomadaire et le gouvernement du président Felipe Calderon ont pris une telle ampleur, que les articles sur le gouvernement sont forcément à charge. D’autres médias d’investigation existent localement. Ils ont même acquis une renommée internationale comme ZETA à Tijuana ou bien Rio Doce à Culiacan.

Une tradition orale

Enfin, le Mexique compte plus de 1400 radios, ce qui en fait l’un des pays les plus “radiophiles” au monde. Les communautés indigènes en particulier se sont largement approprié ce média qui demande peu d’infrastructures. Il est aussi plus en phase avec des cultures qui privilégient la tradition orale.

A noter que Carlos Slim Helu, homme le plus riche du Mexique et de la planète, a beau posséder un monopole sur les télécommunications de son pays, ses offres de lancement de chaînes télévisuelles sont régulièrement recalées par les différentes commissions de régulation des télécommunications et il n’arrive toujours pas à acquérir de licence pour lancer ses propres chaînes télévisées... N’est pas Citizen Kane qui veut.

S. K.

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