L’association regroupe non seulement des journalistes, qui sont majoritaires, mais également celles et ceux s’intéressant à l’information, au journalisme et aux médias. Notre orientation vers une association ouverte et non vers une association catégorielle n’abordant que les questions de la profession se confirme. Nous sommes restés éloignés comme toujours, des processus électoraux et autres campagnes : pas d’invités ou de sujets « politiques » mais des sujets en phase avec la société. En effet, l’évolution de notre profession, tout comme celle des médias s’inscrit dans les évolutions de la société. A travers les grands débats, à travers les « affaires », à travers les faits divers même, se discernent les grandes options de notre métier. Bettencourt ou Karachi : ces mots sont maintenant des symboles. Il se confirme tous les jours que la liberté de la presse est une condition nécessaire à la démocratie. Sans presse libre, sans journalistes libres, pas de liberté des citoyens. Et on ne peut que saluer le retour qui se confirme du travail de fond et des enquêtes, d’ailleurs encouragé par les lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs.
Dans le monde, de nombreux journalistes ont encore payé cher cette année leur volonté d’informer : fermeture de journaux, arrestations, tortures, assassinats. A défaut d’une presse libre ou de la possibilité d’éditer des médias, des nets-citoyens manifestent également ce désir et ce besoin d’informer et de témoigner via les blogs et les réseaux sociaux, même si la vérification de l’information s’avère parfois compliquée. Tous courent les mêmes risques. 2012 a été marquée par la mort de notre confrère de France 2, Gilles Jacquier, à Homs en Syrie, par celle de Rémi Ochlik, photographe, tué le 22 février à Homs avec l’américaine Marie Colvin, alors que Edith Bouvier, pigiste au Figaro était gravement blessée. Au total, 23 journalistes tués, 12 net-citoyens tués depuis début 2012, 163 journalistes emprisonnés, 131 net-citoyens emprisonnés.
L’AJT- MP a organisé 5 débats, plus l’assemblée générale, toujours largement suivis et avec plus d’une vingtaine d’intervenants extérieurs au total : AZF, dix ans après, le 18 octobre 2011 - Le journalisme multimédia, le 12 décembre - Les journalistes pigistes, le 6 février 2012 - Autour de la carte de presse, le 26 mars - Journalisme et communication, le 9 mai. Une nouveauté : des ’”Apéros-pigistes” se tiennent tous les mois, avec des thèmes spécifiques. Une enquête sur les conditions de travail des pigistes a également été menée à bien. Notre Lettre d’information atteint maintenant près de 730 abonnés, dont près de la moitié sont journalistes. Le rythme de parution est régulier, au moins mensuel. Le site est mis à jour parallèlement. Un annuaire de nos adhérents journalistes a été mis en place, afin de faciliter les liens entre eux. Le groupe Facebook rassemble plus de 160 membres.
La réussite des débats va de pair avec le renforcement de l’association, qui se confirme cette année, avec le maintien de nos adhésions à plus d’une centaine. Ce sont nos adhérents qui sont les garants de notre indépendance et de notre légitimité. En effet, l’AJT-MP continue de fonctionner par ses propres moyens, sans aide logistique ou financière extérieure, hormis des partenariats fidèles. Le Novotel Centre accueille nos débats, Fullsave, Altospam et Dolist nous permettent d’héberger, de sécuriser notre site et d’envoyer notre Lettre d’information. Des échanges se poursuivent avec La Mêlée numérique ainsi que l’Ecole de journalisme de Toulouse et Sciences-Po Toulouse. Un élève en journalisme de chaque école les représente au bureau de l’association.
Le bureau a été renouvelé et est composé de Sylviane Baudois, Joëlle Porcher, Catherine Sanson-Stern, Armelle Parion, Arielle Montaurel , Philippe Bertrand, Christian de Montmagner, Marc Pouiol.
Sylviane Baudois, présidente de l’Association des Journalistes de Toulouse et Midi-Pyrénées
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