En septembre, le groupe de presse jeunesse lance son nouveau magazine intitulé « Les Curionautes des Sciences » et réalise la refonte « Moi je lis ». Marie-Anne Denis, directrice générale de Milan Presse, nous en dévoile leur contenu et les objectifs.
A la rentrée, deux magazines sont lancés par Milan Presse. Quels sont-ils ?
Marie-Anne Denis : il s’agit en fait d’un nouveau mensuel, « Les Curionautes des Sciences », et d’une refonte de « Moi je lis » qui devient « MordeLire ». Comme son nom l’indique, le premier est un magazine scientifique destiné aux enfants de 8 à 12 ans, avec une approche ludique et attractive. La grande originalité de ce titre est de consacrer 80% de la pagination à la réponse à une question d’enfant. Ainsi, le premier numéro répond à « Pourquoi la Terre est ronde ? », le second à « Qui sont les premiers hommes ? » et le troisième à « Comment ont été construites les pyramides d’Egypte ? ». Nous voulons créer un univers attachant. Le traitement est donc le fait de cinq personnages récurrents. Ces cinq enfants ont découvert un drôle d’animal dans le grenier d’un des grands-parents. Cette bête bizarre pose la question à laquelle les enfants doivent répondre. Ces cinq scientifiques en herbe ont chacun leur caractère et leur approche qui permet un récit dans lequel plusieurs angles associés à la thématique sont traités. Les 20% restants sont consacrés à des jeux, de la BD, un carnet d’observation… En fin de magazine, il y a un poster détachable, véritable carte mentale qui offre une synthèse des connaissances abordées. Quant à « MordeLire », c’est une refonte de « Moi je lis ». Il s’agit de prolonger l’offre de « J’apprends à lire ». Destiné aux 7-11 ans, ce rendez-vous mensuel comporte une histoire qui fait rire et une histoire qui fait peur. Celle-ci est écrite par Bernard Friot, auteur des célèbres « Histoires pressées ». Le concept a pour objectif de déclencher des émotions. C’est par celles-ci que les enfants viennent à la lecture.
Comment ont été constituées les équipes rédactionnelles ?
Marie-Anne Denis : « Les Curionautes des Sciences » est un projet initié et porté par trois journalistes en interne. Ils avaient l’envie de proposer un magazine scientifique jeunesse. Ils ont été détachés de leur rédaction pour réaliser un numéro 0, le tester, l’ajuster. C’est un projet qui a débuté il y a deux ans. Aujourd’hui, ces trois journalistes sont affectés à l’équipe qui compte quatre personnes. De la pige sera éventuellement envisagée en renfort à l’avenir. Quelles sont vos attentes en termes de chiffres pour ces deux magazines ? Marie-Anne Denis : nous visons 15 000 abonnés pour la première année avec « Les Curionautes des Sciences » et 25 000 pour « MordeLire », sachant que la base de « Moi je lis » est de 25 000 également.
Vous lancez deux magazines papier, ce n’est pas si souvent pour être souligné. Vous croyez toujours au papier ?
Marie-Anne Denis : nous y croyons toujours ! S’il y a un secteur où le print se porte bien, c’est bien celui de la jeunesse. Ce sont les parents et les enseignants qui le sollicitent. Qui plus est, les principaux revenus sont réalisés avec le papier. Le papier est le socle de la presse jeunesse. Mais le Web est complémentaire. Sur le site « Les Curionautes des Sciences » (www.curionautes.com), nous proposons chaque mois un dessin animé qui traite d’une question scientifique. Nous avons un autre exemple de complémentarité du Web et du print avec « 1jour1actu » qui se décline en vidéo en partenariat avec France 4 ou encore en une plate-forme permettant aux enseignants de faire réaliser un webjournal par leurs élèves.
Propos recueillis par Pascal Nguyên, Association des Journalistes de Toulouse et sa région
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