La Dépêche du Midi ne rentre pas au capital des Journaux du Midi

Le groupe présidé par Jean-Michel Baylet avait pourtant choisi, le 6 septembre dernier, de s’en porter acquéreur à parité avec le groupe Sud-Ouest. Les discussions ne seraient pas pour autant complètement closes.

« A l’issue de très nombreuses réunions et après de longs mois de discussions, il n’a pas été possible de trouver un accord […] malgré tous nos efforts, nous n’avons pu élaborer les pactes indispensables à la bonne gestion du groupe repris ainsi que les plans stratégiques nécessaires à son redressement », explique la direction de La Dépêche du Midi dans un communiqué daté du 29 février.

Pour rappel, Sud Ouest et la Dépêche du Midi étaient à la manœuvre depuis le mois de juin de l’année dernière. Les deux groupes avaient décidé de créer un Groupement d’Intérêt Economique, dénommé Média Sud-Europe. Objectif : « consolider leurs positions » et mettre en oeuvre des « axes de développement fort sur toute forme de média (presse quotidienne et hebdomadaire, presse magazine, presse gratuite, web, mobile, télévision etc.) ». Les dirigeants faisaient valoir l’atteinte, à deux, de « la taille critique d’un acteur plurimédia européen ».

Or, les négociations entamées dès cet été avec le groupe Le Monde, alors propriétaires des Journaux du Midi, avaient abouti à imposer deux conditions importantes au rachat.
En premier lieu, l’acquisition devait se faire en deux étapes : la première consistant au rachat par le groupe Sud-Ouest. Une opération réalisée le 31 décembre. La transaction a porté sur un montant de 91 millions d’euros, correspondant à 95% du capital des Journaux du Midi.

Mais dans un second temps seulement, La Dépêche du Midi avait la possibilité, jusqu’au 29 février, de racheter 50% des parts acquises par Sud-Ouest.

Deuxième condition édictée : pendant deux ans, la présidence du conseil de surveillance des Journaux du Midi ne pouvait être prise par le groupe Dépêche du Midi.

Aujourd’hui, les deux groupes évoquent toutefois la poursuite des discussions. A suivre, donc.

Frédéric Dessort,
Association des Journalistes de Toulouse et Midi-Pyrénées