Le 26 mars, le management de La Dépêche résumait sa position dans un communiqué en précisant notamment qu’« Il a aussi été clairement réaffirmé qu’il n’était d’aucune manière question de toucher aux accords existants à la rédaction ». Rappelons toutefois que la direction avait clairement annoncé qu’elle dénoncerait l’ensemble des accords catégoriels concernant les journalistes, et ce dans un premier temps à titre conservatoire avant une mise en application au bout de 15 mois.
Les syndicats ont donc obtenu gain de cause face à cette menace, non sans avoir fait grève le vendredi précédant le deuxième tour des régionales. Mais ils n’oublient pas l’autre partie du cahier revendicatif. « Concernant le remplacement des journalistes qui quittent l’entreprise (*), Jean-Michel Baylet a répété qu’il n’embaucherait pas et qu’il ne pouvait pas répondre à nos sollicitations en matière d’augmentation de masse salariale. Nous lui avons fait remarquer que le remplacement de journalistes en fin de carrière par de jeunes professionnels constituerait déjà une économie non négligeable. Il a également donné une fin de non recevoir à l’ensemble du cahier revendicatif : harmonisation des conditions sociales et salariales des journalistes des quotidiens ; application des accords de branche PHR pour « Dépêche Mag » et « Dépêche Hebdos » ; ouverture de négociation sur les droits d’auteurs ; prise en compte du malaise des rédactions (**) ».
Association des Journalistes de Toulouse et Midi-Pyrénées
(*) Mis en oeuvre depuis plus d’un an, un projet prévoit le non-remplacement de 50 journalistes des rédactions du groupe - sur 215 - prenant leur retraite dans un laps de temps assez étendu (plusieurs années)
(**) Rappelons également que le 6 mars, 113 journalistes sur les 215 du groupe ont voté une motion de défiance à l’égard du rédacteur en chef Yann Bouffin - fait rarissime - et du directeur général José Biosca. Voir notre article.