Hervé Ghesquière est décédé le 14 juin. Il a perdu contre la maladie sans jamais baisser les bras, toujours avec humour et force. Hervé ne voulait pas mourir, Hervé ne voulait pas, non plus, qu’on parle de cette maladie, alors je n’en parlerai plus.
Hervé était un battant et avait une force intérieure puissante, cette même force qui l’a aidé à tenir alors qu’il était l’otage des Talibans en Afghanistan. Mais on ne sort pas indemne de ce type de détention.
Dans la région toulousaine, son visage était devenu familier, ainsi que celui de son camarade d’infortune, Stéphane Taponier, notamment parce que leurs portraits s’affichaient sur le fronton du Conseil général. Avec humour, Hervé avait souligné que l’on n’avait pas été chercher la meilleure photo de lui... mais il n’a jamais cessé de remercier ceux qui l’avaient soutenu.
Opiniâtre, voire têtu, Hervé n’abandonnait jamais quand il pensait qu’un sujet valait la peine d’être traité ; il avait des intuitions pour enquêter là où il y avait des choses à trouver.
L’équipe d’Envoyé spécial, qui était devenue plus qu’une simple relation de travail, l’a toujours accompagné et était à ses côtés et à ceux de son épouse, Sandrine, en ces derniers temps difficiles.
Mercredi soir, je suis allée boire une bière (ou plusieurs) car, originaire du Nord, comme lui, membre de la même promo de l’école de journalisme, je me suis bien sûr souvenue que descendre une boisson houblonnée faisait partie des moments qu’il aimait partager avec ses amis. Il aurait apprécié !
Condoléances à toutes celles et tous ceux à qui il manquera...
Arielle Fournery